En anglais burn-out signifie littéralement se consumer, s’éteindre. Tout comme l’allumette qui s’enflamme et se désintègre, l’exposition régulière au stress peut vous anéantir. Développée dans les années 1970 par des psychiatres américains, la notion de burn-out prend aujourd’hui tout son sens. En effet, dans un contexte de crise et de mondialisation, les licenciements et la concurrence sont facteurs d’angoisses et nous font douter de l’avenir. Ajoutons à cela l’effervescence des festivités de Noël, l’arrivée des grands froids et le manque de lumière et vous obtenez un cocktail détonnant!
Aujourd’hui chacun s’impose de réussir sa vie professionnelle, familiale et de s’épanouir personnellement. Ce « syndrome de superman », nous mène la vie dure car la tâche est difficile. Selon un sondage Ipsos, plus de la moitié des français actifs déclarent ne pas arriver à tout concilier: 59% des personnes interrogées négligent leur temps de sommeil, 62% leurs enfants et 57% leur couple. La conclusion est sans appel: seul le travail n’est pas délaissé et reste l’absolue priorité. Dans ces conditions, le burn-out semble quasi inévitable.
Le burn-out n’est pas une dépression
Contrairement aux idées reçues, le burn-out n’est pas synonyme de dépression. Si la dépression a des causes multiples, le syndrome d’épuisement au travail est exclusivement dû au stress. Mais qu’est-ce que le stress? Ce phénomène survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception des contraintes imposée par l’environnement et la perception que l’on a de ses propres ressources pour y faire face.
Caroline, commerciale de trente huit ans dans le transport raconte : « Quand j’ai été promue responsable « grand compte » par mon chef de service, passé le moment de joie, j’ai complètement paniqué. » Caroline doute de ses capacités mais si elle a obtenu ce poste, c’est que la proposition correspond à ses compétences. « C’était un gros challenge et j’ai eu peur de ne pas y arriver. Je me suis mise à trembler comme une feuille et je n’arrivais plus à respirer. » Cette réaction s’explique par les manifestations physiques du stress: accélération du rythme cardiaque et de la respiration, bouche sèche, transpiration excessive, etc.
Si le stress peut nous rendre plus performant sur l’instant, lorsqu’il est récurrent, il nuit au bon fonctionnement de l’organisme. L’hormone du stress (cortisol) sécrétée en grande quantité affaiblit le système immunitaire, causant des troubles fréquents : rhumes, maux de dos, migraines, etc. Si vous tombez régulièrement malade, c’est un signal d’alarme qu’il ne faut pas négliger. Les fragilités de santé peuvent être les prémices d’un burn-out.
La sophrologie : la nouvelle solution
En entreprise, les maux générés par le stress entraînent des absences répétées des employés. Selon une enquête d’Alma Consulting Group, depuis 2011, le taux d’absentéisme des entreprises françaises a augmenté de 18%, soit trois semaines et demi d’absences annuelles par salarié. Ces problèmes d’assiduité ont un coût pour l’entreprise et pour la personne. La sophrologie fait partie des solutions efficaces et financièrement avantageuses.
Pour les Directeurs des Ressources Humaines (DRH) interrogés, l’explication est simple : les cas d’absentéisme sont dus principalement à l’état de santé physique ou psychologique et aux conditions de travail (organisation et environnement). Une mauvaise ambiance au travail ainsi qu’un milieu hostile jouent sur le moral. Les directions d’entreprises ont compris que le bien-être de leurs équipes est un enjeu important. Les ergonomes repensent les postes de travail, choisissent des couleurs apaisantes propices à la concentration, refont le design des salles de pause. Bref, cocooner son salarié c’est augmenter sa productivité!
Stéphane, DRH dans une grande banque française a fait de ces questions une priorité. « Les collaborateurs qui sont en front office sont soumis à beaucoup de stress. Les clients défilent toute la journée, les rapports sont parfois tendus, ils ne peuvent pas s’isoler… Pas facile de travailler dans ces conditions ! On a repensé les agences et proposé des activités « zen » aux employés. » Après ces changements, Stéphane explique que les rapports entre collègues se sont améliorés et que le turn-over des équipes a diminué. L’investissement a porté ses fruits.
Parmi les activités proposées, la sophrologie est en première ligne. Cette technique psychocorporelle permet de retrouver un bien-être au quotidien et de développer son potentiel. Par des exercices simples, courts et accessibles à tous, cette nouvelle solution choisie par l’entreprise a été rapidement adoptée par les salariés. Contrairement aux alternatives médicamenteuses (antidépresseurs, anxiolytiques, etc.) qui entrainent des dépendances, la sophrologie a pour objectif l’autonomie de ceux qui la pratiquent.
Les mouvements enseignés pendant les séances peuvent être reproduits seul à la maison. Il est aussi possible d’enregistrer la voix du sophrologue qui dicte les consignes à suivre pour faciliter l’entrainement. Les vertus d’une séance de sophrologie valent souvent celles d’une pilule. Vingt minutes de relaxation offrent un temps de récupération équivalent à deux heures de sommeil.
Face à la souffrance au travail, la sophrologie est une méthode à la fois curative et préventive. Elle permet d’enrayer dans l’instant les symptômes du stress et donc d’y faire face. La sophrologie est aussi une alternative durable. Elle vous rend acteur et maître de la situation, restaure la confiance et développe l’estime de soi. Pérenniser ses effets vous immunisera donc contre le burn-out.
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